De l'urgence à la reprise des activités : la musique et les arts de la scène ne doivent pas être oubliés

Financement
1 A Philippe Solange

Mot du président et de la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ.

Ce mois-ci, artistes et entreprises culturelles ont dû faire le deuil improbable, pour toute la saison estivale, des fêtes nationales ainsi que des grands et petits festivals, à Montréal et à la grandeur du Québec : bref, d’une pléthore d’événements qui conquièrent, ravissent et fidélisent les publics et qui, par leur nombre et leur impact, occupent une place centrale dans la carrière des artistes en musique.   

Au moment d’écrire ces lignes, le sort des spectacles en salle pour la même période n’est pas encore scellé. Alors que certains pans de l’économie commencent tranquillement à rouvrir, est-il permis de croire que des aménagements pensés dans le respect des consignes sanitaires pourraient permettre, au cours des prochains mois, à certains spectacles d’être présentés ? Il n’y a évidemment pas encore de réponse à cette question. Mais l’ADISQ continuera de veiller à ce que notre secteur ne soit pas oublié par les décideurs et les représentants de la santé publique, que ce soit en matière de financement ou de réflexion quant aux possibilités de reprise, fût-elle partielle et fortement adaptée au contexte actuel.  

Dans cet esprit, l’ADISQ s’active sur de nombreux fronts. Nous faisons notamment partie de plusieurs comités visant à assembler les diverses forces de notre secteur : nous travaillons avec les autres associations de l’industrie québécoise musicale, de même qu’avec nos collègues canadiens ; nous rencontrons régulièrement des représentants des autres secteurs des arts de la scène ; nous discutons avec les représentants des diffuseurs ainsi qu’avec ceux des salles privées ; et nous siégeons finalement sur un comité mis sur pied par le ministère de la Culture et des Communications pour traiter des défis propres aux arts de la scène. Un canal de communication est ouvert entre ce secteur et celui de la santé publique.   

Nous sommes aussi en contact avec des représentants des deux paliers de gouvernements, lesquels sont à l’écoute de nos commentaires et demandes en lien avec toutes les mesures déjà annoncées afin de répondre à l’urgence de la situation, mais aussi en vue de la mise sur pied de plans de soutien et de reprise propres à la culture.  

À cet égard, l’ADISQ a été invitée le 20 avril à présenter ses demandes à plusieurs ministres du Gouvernement du Québec, dont la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy et le ministre des Finances, Éric Girard. Nous avons fait valoir que des entreprises ayant pour mission de développer la carrière d’artistes ne peuvent se mettre en hibernation. Pourtant, poursuivre les activités sans bénéficier du spectacle et dans un contexte où l’ensemble des autres revenus de la musique diminuent n’est pas non plus viable. Préparer la reprise, c’est donc s’assurer que les entreprises d’ici continuent d’avoir les moyens d’investir dans les projets des artistes qu’ils accompagnent en ce moment et dans les mois à venir. 

Au cours des prochaines semaines, nous continuerons de documenter rigoureusement la réalité des entrepreneurs du secteur de la musique et du spectacle et de faire valoir vigoureusement leurs besoins, tout en relayant à nos membres toutes les informations pertinentes liées à la situation.  

Et dans un horizon que l’on sait plus lointain, viendra la véritable relance. Les efforts que nous consacrons à soutenir nos membres dans l’immédiat ne nous empêchent pas, déjà, d’y travailler.  

Courage à tous,
Le président, Philippe Archambault
La vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale, Solange Drouin

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