Le quatrième congrès de la FICDC est un succès
Un moment charnière pour la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle, qui en est à sa 16e année d'existence.
Au terme du quatrième congrès de la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle (FICDC), qui s’est tenu à Mons (Belgique) les 23 et 24 octobre derniers, les délégués ont adopté une déclaration sans aucune ambiguïté : le numérique est désormais un enjeu mondial pour la culture.
Plus précisément, les coalitions membres de la FICDC ont appuyé l’adoption de directives opérationnelles pour préciser, à l’ère numérique, le sens et la portée de la Convention de l’UNESCO sur la promotion et la production de la diversité culturelle. Elles ont également réitéré, auprès des États qui sont parties à la Convention, leur appel à exclure explicitement les industries culturelles, numériques ou non, des négociations commerciales, et à faire référence à la Convention dans tous les accords qu’ils négocient.
Les menaces à l’origine de la rédaction de la Convention sur la diversité des expressions culturelles provenaient initialement, à la fin des années 1990, des négociations multilatérales qui avaient alors cours à l’OMC et de la domination d’Hollywood dans les salles de cinéma à travers la planète. Aujourd’hui, on constate que les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) exercent une domination sur Internet sans aucune obligation de soutien à la création et de diffusion de contenus
culturels nationaux. L’effet de cette nouvelle réalité numérique est d’ailleurs le principal sujet de discussion dans les nombreux forums organisés cette année dans le cadre du 10e anniversaire de la Convention.
La Déclaration adoptée au terme du Forum de Mons a été notamment signée par les artistes de renom Youssou N’Dour, Gilberto Gil, Costa-Gavras, Nabil Ayouch, Thierry Michel, Abderrahmane Sissako et Jaco Van Dormael. Elle est toujours ouverte à la signature.