Mot du président et de la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale
Une saison des budgets encourageante avant une saison estivale encore incertaine.
Le Premier ministre François Legault avait affirmé au début du mois qu’avril serait « le mois de tous les dangers ». Dans plusieurs régions du Québec, on a réussi à éviter le pire, mais le milieu du spectacle aura tout de même connu un (autre) mois difficile. Si plusieurs salles sont maintenant ouvertes dans la province, à jauge réduite bien sûr, celles de la Capitale-Nationale, de la Beauce et de l’Outaouais sont fermées depuis le début du mois. Nous apprenions hier que la majorité des régions du Bas-Saint-Laurent s’ajoute à cette triste liste. Et à Montréal, les salles ont pu rester ouvertes, mais le rabaissement du couvre-feu à 20h a forcé, une fois de plus, les professionnels du spectacle et le public à faire preuve de souplesse et d’adaptation. Une autre mesure qui a causé beaucoup de maux de tête au milieu du spectacle ce mois-ci a été l’obligation imposée par la Santé publique d’augmenter l’écart entre les spectateurs de 1,5 mètres à 2 mètres, et ce, à 48h d’avis. Nous espérons que cette mesure pourra être assouplie rapidement pour permettre d’accueillir un plus grand nombre de spectateurs dans les salles. L’ADISQ demeure en contact constant avec les autres joueurs des arts de la scène et avec les autorités.
Mentionnons tout de même certaines bonnes nouvelles : la stabilité générale de la situation pandémique a permis au gouvernement d’annoncer cette semaine le rehaussement du couvre-feu à Montréal à 21h30 dès le 3 mai. Les écoles venant de rouvrir dans les trois régions visées par des mesures d’urgence depuis le début du mois indiquent que la situation s’y améliore : souhaitons que les salles de spectacles, qui se montrent exemplaires partout ailleurs au Québec depuis la réouverture, puissent rapidement y accueillir à nouveau artistes et public.
Pendant que le milieu s’affairait à composer avec ces nouvelles contraintes, la saison des budgets battait son plein. En mars, c’est le gouvernement du Québec qui publiait le sien, suivi par le gouvernement fédéral le 19 avril. Un fait se dégage clairement : le milieu culturel, toujours en pleine crise, n’a pas été oublié. Dans les deux paliers gouvernementaux, des annonces restent à faire pour préciser comment ces sommes seront acheminées jusqu’au milieu. Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que les équipes gouvernementales ou celles des organismes de financement travaillent activement à mettre sur pied de nouveaux programmes ou à peaufiner ceux déjà en place. Permettez-nous de souligner la qualité et la célérité de leur travail depuis le début de la pandémie, qui alourdit significativement leur tâche. Nous invitons le milieu à demeurer à l’affût des publications de la SODEC et de Musicaction : des annonces surviendront peu à peu dans les prochaines semaines.
Cette saison des budgets encourageante devrait nous aider à nous diriger plus sereinement vers une saison estivale qui s’annonce, pour une deuxième année consécutive, bien incertaine. Accrochons-nous à ce qui donne espoir : en plus de ces soutiens économiques essentiels, la vaccination va bon train et partout où cela est possible, le public répond à l’appel de la scène.