Plongeon optimiste, mais réaliste, vers la relance

Mot du président et de la directrice générale.

Il y a moins d’un mois, notre milieu s’inquiétait encore du manque de prévisibilité dans lequel nous étions plongés, malgré l’expérience de presque deux années de pandémie. Les spectacles du printemps pourraient-ils avoir lieu à pleine jauge ? Même les festivals exprimaient publiquement des préoccupations pour la saison estivale.

Puis, les choses ont déboulé à toute vitesse et nous voici, enfin, de l’autre côté de cette cinquième vague, inattendue et catastrophique. Dès le 14 mars, les artistes pourront même se produire dans des salles combles, face à un public debout. Notre été s’annonce (presque) normal. Enfin, nous sentons que nous toucherons à cette période attendue depuis deux ans : la relance.

C’est donc avec optimisme, mais aussi réalisme que nous entrons dans cette nouvelle phase. Nous souhaitons ardemment que cette vague ait été la dernière, mais si ce n’est pas le cas, elle doit avoir été la dernière à malmener autant le milieu des arts de la scène.

Les dommages laissés par les deux dernières années dans l’écosystème sont profonds et multiples : le lien avec le public est fragilisé, des enjeux criants de main-d'œuvre se font sentir dans tous les maillons de la chaîne, l’engorgement des calendriers pour les années à venir mettra des bâtons dans les roues de tous ceux qui tenteront de soutenir des projets risqués - qu’ils soient d’artistes émergents ou de niche.

L’ADISQ, que ce soit à titre individuel ou aux côtés de plusieurs partenaires des arts de la scène, multiplie les rencontres pour que ces messages soient entendus. Si rien n’est jamais gagné, il est essentiel de reconnaître que notre secteur se sent, malgré les difficultés, entendu. Ainsi, c’est avec espoir que nous tournons notre regard vers le budget du Québec, qui sera rendu public le 22 mars. Souhaitons que les bases d’un véritable plan de relance s’y dessinent et qu’elles soient soutenues par des sommes conséquentes.

Parce qu’en ces temps incertains, notre musique, belle, singulière et rassembleuse, est essentielle.