Politique sur la radio commerciale : l’ADISQ réplique aux propositions des radiodiffuseurs
L’Association dénonce une demande de statu quo trompeuse, qui affaiblirait grandement le cadre réglementaire de la radio commerciale.
Le 28 avril, l’ADISQ a déposé auprès du CRTC sa réplique aux interventions soumises lors de l’examen du cadre réglementaire relatif à la radio commerciale. L’Association y fait valoir que les propositions des radios, qui prétendent demander le statu quo, auraient pour effet de réduire encore davantage l’exposition de la musique vocale francophone (MVF) sur les ondes des radios commerciales et accentueraient la chute importante anticipée des contributions au développement de contenu canadien versées aux bénéficiaires, dont font notamment partie Musicaction et RadioStar.
D’abord, l’ADISQ a montré que certaines demandes des radiodiffuseurs, nommément celle visant à inclure des heures de faible écoute dans les heures réglementées et celle demandant le maintien des montages de musique anglophone, visent à maximiser les stratégies de contournement de la réglementation des radios pointées du doigt par l’Association dans son mémoire déposé le 29 mars. Ensuite, elle a fait valoir que les autres propositions des radios auraient pour effet de réduire l’espace total consacré à la musique en français, puisqu’il s’agit de systèmes de bonus ou de crédits pour récompenser la diffusion d’artistes émergents et issus de la diversité linguistique. L’Association en a profité pour rappeler que la musique francophone, à laquelle la population québécoise reste particulièrement attachée, doit cesser d’être traitée comme un obstacle au succès des radios commerciales.
Rappelant l’effet dramatique pour l’écosystème canadien de la radiodiffusion de la chute anticipée des contributions des radios, chute qui serait accentuée par les demandes de celles-ci, l’ADISQ a rappelé l’importance de revoir ce système de contribution en instaurant des mécanismes équitables liés à la taille et aux revenus de chaque joueur.
Au vu de l’importance de ce processus, l’Association a enfin souligné la nécessité qu’une audience soit tenue par le CRTC afin de permettre aux parties prenantes d’expliquer leurs demandes et de réagir à celles des autres intervenants.
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