Un milieu des arts de la scène uni pour une réouverture durable

Mot de Philippe Archambault et Solange Drouin.

Au moment d'écrire ces lignes, les plus chanceux d'entre nous se préparent à voir les artistes avec qui ils travaillent remonter sur scène, devant public, pour la première fois en plusieurs mois. Enfin ! Depuis le 26 février, dans les zones orange, des représentations pouvant accueillir jusqu’à 250 personnes dans le respect des mesures sanitaires en vigueur sont en effet permises.

Il s'agit d’une excellente nouvelle, qui ne doit toutefois pas nous faire oublier qu’à l’heure actuelle, c’est près de 90% des Québécois(e)s qui sont toujours en zone rouge, où les salles de spectacles demeurent fermées. À ce sujet, il est évident que l’annonce faite le 16 février dernier de la réouverture, partout au Québec, des cinémas, mais pas des lieux accueillant des arts vivants, a suscité une déception importante. Nous comprenons que le gouvernement ait à effectuer des arbitrages délicats, mais notre impatience à retrouver le public est grande !

Ainsi, aux côtés de dix autres organismes des arts de la scène représentant à la fois des diffuseurs et des producteurs, nous avons rapidement demandé à rencontrer la ministre de la Culture et des Communications afin de livrer des messages importants : le milieu est prêt à rouvrir et appliquera des protocoles sanitaires rigoureux, mais cette réouverture doit s’accompagner de flexibilité et de souplesse, notamment en ce qui concerne les mesures de soutien financier.

Cette rencontre s’est bien déroulée : nous avons senti une bonne écoute de la part de la ministre. Sans pouvoir donner de garanties officielles - ce que nous comprenons -, madame Roy s’est en outre faite rassurante quant au renouvellement potentiel des aides financières actuellement en vigueur pour le spectacle vivant, au moins à court terme, ces dernières prenant autrement fin le 31 mars.

Enfin, une rencontre est prévue le 8 mars entre les représentants des regroupements en arts de la scène et les dirigeantes de la SODEC et du CALQ pour discuter des besoins concrets de flexibilité et de souplesse du milieu en lien avec la réouverture souhaitée des salles.

En somme, le milieu est toujours (presque complètement) à l’arrêt, mais le travail de coulisses pour une relance rapide et efficace bat, lui, toujours son plein. Les professionnel(le)s, artistes et artisan(e)s de la scène peuvent compter sur un milieu uni et proactif qui travaille avec les décideurs et la santé publique pour favoriser une réouverture rapide et durable.