Vers 2021 : une année difficile, mais charnière et porteuse de promesses importantes
Mot du président et de la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale.
L’année 2020 sera bientôt derrière nous. Nous savons déjà que 2021 ne s’amorcera pas sous des auspices réjouissants pour le milieu de la musique. En effet, le 19 novembre dernier, le gouvernement du Québec a une fois de plus annoncé la prolongation de la fermeture des salles de spectacles, cette fois jusqu’au 11 janvier, soit pour sept semaines supplémentaires. Cela fera donc 10 mois que le contact vivant avec le public est impossible – ou presque, la courte accalmie estivale ayant eu lieu dans un cadre très restreint, loin de la normale.
Le 9 novembre, l’ADISQ a procédé à une vaste consultation virtuelle avec ses membres, à laquelle plus de quarante entreprises ont participé. Un constat se dégage : le milieu de la musique, artistes comme entrepreneurs, vit un épuisement important et craint que l’année 2021 ne soit plus difficile encore que celle qui se termine. Les pertes s’accumulent et sans le rôle moteur du spectacle, malgré des efforts et un dynamisme impressionnants, le contact avec le public est difficile à maintenir.
Pourtant, l’année 2021 pourrait réserver de belles victoires au milieu. L’ADISQ, d’abord, travaille déjà activement avec les décideurs pour que les mesures d’urgence en financement soient maintenues et qu’un plan de relance efficace et à long terme soit mis sur pied.
Mais surtout, l’année qui vient pourrait apporter des changements structurels majeurs à notre écosystème.
Nous pensons, bien sûr, au projet de loi C-10, que vient de déposer le ministre du patrimoine canadien, Steven Guilbeault, afin de moderniser la Loi sur la radiodiffusion. S’il est adopté, ce dernier fera en sorte que les géants du Web soient dorénavant tenus de contribuer au développement de contenu local et à sa mise en valeur, au même titre que les entreprises traditionnelles. L’ADISQ réclame de telles modifications depuis des années. Dans les prochains mois, nous veillerons à convaincre le gouvernement d’adopter certaines modifications importantes afin que la nouvelle loi représente une avancée la plus significative possible pour le milieu de la musique.
De plus, le CRTC vient d’annoncer l’examen du cadre réglementaire de la radio commerciale. Ce sera l’occasion pour l’ADISQ de réitérer l’importance des quotas de musique vocale francophone à la radio, de présenter des mécanismes visant à en améliorer l’efficacité, de plaider pour davantage de diversité et de faire valoir la nécessité d’optimiser le financement de la musique d’ici par ces partenaires essentiels.
L’année 2021 ne sera pas de tout repos, mais l’équipe et le conseil d’administration de l’ADISQ travailleront d’arrache-pied pour qu’elle permette à l’industrie de la musique d’ici de sortir plus forte de cette sombre période.