Vers un commerce équitable de la musique?
Une étude du CIAM évalue le marché de la diffusion numérique de la musique et met de l'avant le modèle du commerce équitable.
Une récente étude, réalisée par Pierre-É. Lalonde et publiée par le Conseil international des créateurs de musique (CIAM), avec le soutien de la CISAC, des Créateurs de musique d'Amérique du Nord (MCNA) et de la SOCAN, fait un portrait des pratiques commerciales qui prévalent sur le marché numérique de la musique et propose un modèle inspiré du « commerce équitable ».
Entre autres situations problématiques, le rapport souligne que la valeur de la musique serait actuellement sous-estimée par les services de diffusion numériques (streaming), ceux-ci ne versant aux ayants droit que 60 à 70 % de leurs revenus bruts pour son utilisation – une valeur qui devrait s’élever à un minimum de 80 % de ces revenus. L’étude affirme également que la répartition des revenus provenant des services de streaming entre les différents titulaires de droits (auteurs-compositeurs, interprètes, maisons de disques) serait inéquitable et manquerait de transparence.
Différentes raisons expliqueraient ce partage inéquitable, notamment le manque de transparence des négociations menées par les principales multinationales du disque, particulièrement lorsque celles-ci sont également actionnaires des services de streaming avec lesquels elles négocient.
Pour corriger ce déséquilibre, l’étude suggère une approche inspirée du « commerce équitable », qui proposerait des choix éthiques aux consommateurs. Un service défini comme éthique serait transparent et conforme à un ensemble de normes commerciales, et il assurerait une répartition équitable des revenus entre les différents ayants droit.
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