L’ADISQ propose un plan d’action pour l’industrie musicale québécoise
En conférence de presse aujourd’hui, l’ADISQ a exposé un plan d’action en réponse aux défis économiques auxquels l’industrie de la musique se trouve confrontée au Québec. Ce plan fait appel à des leviers législatifs, fiscaux, réglementaires et financiers, aux deux paliers de gouvernement, pour favoriser le rééquilibrage des forces dans un modèle économique qui s’avère de plus en plus inéquitable pour les artistes et les entreprises indépendantes.
Le plan demande aussi la mise en place urgente, par le gouvernement du Québec, d’un programme d’aide de deux ans pour permettre à l’industrie québécoise de la musique de traverser la période de transition qui l’attend.
Soulignant que l’adoption accélérée des services de « streaming » représente un point de bascule pour le milieu de la musique, le président de l’ADISQ, Claude Larivée, a affirmé : « Le streaming est une technologie fantastique et nous l’adoptons avec enthousiasme. Mais il nous impose un nouveau système de revenus qui ne répond à aucune logique pour nous et pour nos artistes. Si ce modèle empêche nos artistes de vivre de leur art et nos entreprises de se développer, alors nous fonçons dans un mur. »
Dans son plan d’action, l’ADISQ en appelle à toutes les instances décisionnelles, à tous les niveaux, pour rétablir un équilibre dans un marché où les services de musique en ligne, les fournisseurs d’accès Internet et les fabricants d’appareils accaparent les revenus de l’industrie de la musique sans rétribuer équitablement ceux qui sont à l’origine des contenus musicaux.
D’affirmer Solange Drouin, vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ : « Nous demandons au gouvernement du Québec, au gouvernement fédéral, au CRTC, à la Commission du droit d’auteur et à toutes les instances concernées de mettre au haut de leur liste de priorités le rééquilibrage des forces et des moyens dans le marché de la musique au Canada. »
L’ADISQ a également soumis au ministre de la Culture et des Communications du Québec, monsieur Luc Fortin, un plan de transition pour permettre à l’industrie québécoise de la musique de passer à la prochaine étape de son développement. Ce plan repose sur un soutien additionnel de 7,5 millions $ par année pendant deux ans au secteur de la musique et du spectacle de variétés. Il consiste en un investissement non dans les immobilisations et la technologie, mais dans le développement de savoir-faire, d’expertises spécialisées et de pratiques d’affaires adaptées à l’environnement numérique.
« Dans les secteurs en transformation rapide, a ajouté madame Drouin, le soutien de l’État vient stimuler l’investissement privé, la prise de risque et l’innovation. Or la musique est au cœur d’une des plus rapides et des plus profondes transformations industrielles de l’histoire, et c’est exactement le marché que nous proposons aujourd’hui au gouvernement du Québec. »
Consultez « La musique québécoise en transformation » - Allocution livrée lors de la conférence de presse du 29 septembre 2016.
Consultez Nos artistes se prononcent sur le sujet.