Nouvelle fermeture des salles de spectacles : des impacts à long terme en musique

L’annonce, hier, de la fermeture des salles de spectacle pour 28 jours constitue un nouveau coup de massue pour l’ensemble de l’écosystème de la musique, déjà gravement fragilisé. Ce qui se dessinait déjà de plus en plus clairement est maintenant un fait : les arts de la scène figurent au triste palmarès des secteurs de l'économie les plus durement et durablement touchés par la pandémie de COVID-19.

« Aujourd’hui, nous devons composer avec des décisions qui ont assurément été difficiles à prendre. Il n’en demeure pas moins que nous sommes sous le choc et nous sommes surtout craintifs pour l’avenir. Nous allons bien sûr relever nos manches, une fois de plus, parce que les carrières des artistes ne se mettent pas en pause et parce que la musique d’ici nous rassemble depuis le début de la pandémie et qu’elle doit continuer de le faire. Mais nous espérons entendre un signal clair du gouvernement : quand des salles de spectacle ferment, c’est tout un écosystème qui est touché. Les impacts de ces fermetures répétées se feront sentir à long terme pour nos artistes et les équipes qui les entourent », a affirmé le président de l’ADISQ, Philippe Archambault.

« Depuis le début de la pandémie, l’industrie de la musique est durement touchée par les restrictions imposées par la Santé publique. Le plan de relance économique du milieu culturel du mois de juin, accompagné de sommes importantes pour soutenir les entreprises dans ces défis radicaux et inédits, nous a permis de traverser les derniers mois tout en maintenant un niveau d’activités nécessaires pour garder le contact avec le public. Cette nouvelle vague de fermetures est un coup dur et nous indique clairement qu’il est maintenant temps de mettre sur pied un plan de soutien à long terme », a affirmé la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ, Solange Drouin.

Rappelons que depuis mars 2020, des milliers de représentations ont été reportées, puis annulées. En plus de générer des pertes majeures, puisque plus de 50 % des revenus de tout le secteur sont générés par le spectacle, cette situation occasionne une surcharge de travail dans un milieu déjà fragile. Malgré tout, les entreprises ont continué de soutenir les artistes avec lesquels elles travaillent. Plus de 300 albums ont été mis en marché au cours de cette période, sans compter les spectacles virtuels et les spectacles vivants déployés dans le respect des contraintes sanitaires qui ont été présentés par centaines.